samedi 2 février 2013

Jeanne d'Arc, jeune fille de France brûlée vive de Max Gallo

" Souvenons-nous toujours, Français, que la patrie chez nous est née du coeur d'une femme, de sa tendresse et de ses larmes, du sang qu'elle a donné pour nous. " Max Gallo a choisi de débuter son récit par cette citation, tirée du livre Jeanne d'Arc de Jules Michelet (1853), afin de mettre en valeur l'importance que ce personnage a joué dans la développement du sentiment national français. L'auteur s'emploie également à explorer sa psychologie afin de mettre en valeur sa ténacité et son désintérêssement.

Le livre débute par la fin déjà connue de Jeanne d'Arc qui est conduite au bucher et tout le reste de l'ouvrage est présenté comme le témoignage d'un des compagnons de Jeanne d'Arc, Guillaume de Monthuy, chevalier au service de Robert de Baudricourt, seigneur de Vaucouleur. Il s'agit d'un personnage fictif qui accompagne Jeanne d'Arc durant toute son épopée depuis Vaucouleur, châtellenie dont dépend le village natale de Jeanne d'Arc, Domrémy, jusqu'à sa capture à Compiègne.

Dans ce livre, Max Gallo délaisse le strict point de vue de l'historien pour adopter le genre du roman historique en mêlant l'histoire et la fiction afin de rendre Jeanne d'Arc plus humaine et proche de nous, ce qu'une oeuvre d'historien aurait eu plus de difficulté à accomplir. A l'aide de références historiques solides et d'un talent de romancier confirmé, Max Gallo dresse le portrait d'une jeune femme au destin exceptionnel, par son parcours et son courage, mais il évoque aussi ses doutes et ses peurs transformant son image d'icône de la France en image d'être humain avec ses forces et ses faiblesses.

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