Invitation au voyage, rêve d'ailleurs, ports du bout du
monde... Laissez-vous emporter par la poésie de Louis Brauquier, poète marseillais
méconnu, né avec le vingtième siècle. Agent des Messageries Maritimes, l'homme
recherchait moins la gloire littéraire qu'un art de vivre et de travailler.
Réunie dans
ce volume au titre évocateur, son œuvre poétique offre au lecteur la chance de
redécouvrir cet univers maritime des années trente dont Marseille était le
cœur, ville cosmopolite « où débarquent, passent, s'entreposent tant de
clameurs ». Et l’au-delà de Suez,
premier recueil paru en 1923, inspira ainsi Marcel Pagnol pour la création de
sa pièce Marius. Car Louis Brauquier,
lecteur de Rimbaud et de Cendrars, chante la beauté des « paquebots pleins
d'assurance » qui traversent les mers, la fierté des capitaines au long
cours, la noblesse des négociants. Les marchandises au nom étranger et les
escales lointaines y sont parfois énumérées pour le plaisir de leurs sonorités,
leur simple pouvoir d’évocation. Pas d’exotisme de pacotille, pourtant, lorsque
Brauquier s’attarde sur le quotidien de son métier (« Voyage
commercial ») ou sur les gestes des marins. Le mot est précis, technique.
Il dit la dureté d’une condition (« Mort d’un docker »), la banalité
des manœuvres, ces actes prosaïques que la poésie ennoblit. Sédentaire et
nomade à la fois, le poète observe, depuis le quai, le spectacle des rites
maritimes, contemple ceux qui accostent ou partent vers le large.
Eau douce pour navires, publié en 1930, contient ces
vers, philosophie de l’exilé, du voyageur pour qui Marseille resta toujours le
seul port d’attache :
« Je
n’ai pas épuisé le bonheur du voyage,
La
douceur de l’absence et le goût du retour ».
Embarquement immédiat...
Sur la page d'accueil de ma galerie vous apercevrez quatre articles à propos de la peinture de Lous Brauquier
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avec toute ma sympathie pour vos excellentes lectures !
alain paire